L'histoire du maraîchage de la région est riche de nombreuses créations variétales. Elles ont souvent été créées pour leur adaptation à un terroir et leur qualité gustative. Les exemples sont nombreux : rouge grenobloise et gloire du Dauphiné, cardon de Vaulx en Velin, blette d'Ampuis, bleu de Solaize, laitue de Pierre-Bénite.

Aujourd'hui encore, ces variétés continuent de marquer certains territoires comme par exemple les batavias rouges qui représentent toujours un pourcentage important des ventes, le client étant encore demandeur de ces produits.

Ce qui caractérise la production, c'est également l'importance de la fraîcheur et de la proximité, notamment pour les légumes feuilles et les bottes (radis, oignon, persil).

Les producteurs sont restés attachés à des traditions de production locales en continuant à produire des variétés ou des types cultivés depuis plusieurs générations.

La région Rhône-Alpes a la chance d'être maillée par de nombreuses zones de production maraîchères. Toutes les agglomérations possèdent leur ceinture verte d'où les maraîchers produisent les légumes qui se retrouveront sur les étalages des marchés.

Les plaines mais également les coteaux et la montagne sont propices
à la production maraîchère.

Les maraîchers de Rhône-Alpes sont très polyvalents : ce sont des cueilleurs qui récoltent leur production, des marchands qui commercialisent les légumes et de bons techniciens qui entretiennent leurs cultures en respectant les saisons. C'est ce qui fait la chance de cette région : ceux qui vendent les produits sont ceux qui les ont fait pousser.

Les légumes sont la partie comestible d'une plante potagère. Outre les produits que l'on trouve un peu partout en France telles que la pomme de terre ou la tomate, le territoire de la région Rhône-Alpes comporte quelques spécialités : le cresson de St Symphorien d'Ozon, la truffe noire du Tricastin, l'ail de la Drôme ou encore le cardon.

L'ail de la Drôme est un ail blanc pouvant présenter des flammes violettes, il se caractérise par un goût légèrement sucré, cette qualité est reconnue et distinguée par une indication géographique protégée depuis 2006. Le cardon est sans doute davantage ancré dans la tradition agricole du territoire rhônalpin. Cette production est significative de par son mode de culture. En effet, on étiole les côtes pour les blanchir, puis après l'arrachage, les plantes sont habillées, la racine principale est coupée en biseau. On ne garde alors que le blanc, on supprime les parties restées vertes ou abimées.